Témoignages 1

Témoignages 1

 

Albert et Huguette Fayoux

La Réquisition

Aussi au jour fixé suivant l’ordre de réquisition, publié par voies d’affiches, l’on pouvait voir les propriétaires de chevaux, pratiquement tous les agriculteurs, se rendre sur la place du champ de foire, avec une bête ou deux, selon l’importance de la ferme ou la profession. Les rouliers, qui utilisaient des charrettes et des fardiers, possédaient 3 ou 4 chevaux. La commission de réquisition était composée d’officiers vétérinaires et elle se tenait sur le trottoir de l’Hôtel de la Boule d’Or (actuellement coiffeuse Mathilde, boulangerie Vaux et boucherie). Chaque bête était alors examinée et si elle était requise, comme ce fut le cas pour beaucoup, elle était dirigée sur une centre de rassemblement à Poitiers pour être ensuite affectée à un régiment.

 Témoignage recueilli par Jean Roussel

Lucette CARTREAU

Gobet en 1933, originaire des Ardennes dans la commune de Mohon qui a été « fondue » dans Charleville-Mézières.

​Evacuation de toute la population

​ En 1940, mes parents et nous, les 4 enfants, nous avons eu un ordre d’évacuation dans les 24 heures ; nous sommes partis avec des balluchons et des petites valises en laissant derrière nous tout ce qui faisait notre quotidien et notre vie. A pied jusqu’à Paris, nous avons mis 18 jours en traversant des villages bombardés et incendiés. A notre arrivée dans Paris, les groupes ont été constitués et dirigés automatiquement vers un point déterminé.Les trains, à la gare d’Austerlitz, étaient composés  de  plate-formes sur lesquelles nous sommes montés. Nous  avons fait le voyage ainsi jusqu’à Poitiers serrés les uns contre les autres avec des avions italiens qui bombardaient au-dessus de nos têtes ; 680 morts pendant le trajet.Arrivés à Poitiers en mai, la Croix Rouge, nous a pris en charge, direction Château Larcher à Baptresse où la cuisine du Château nous a été attribuée pour 6 personnes.

Témoignage recueilli par Chantal Queron

Raymonde Cuvillers  20 ans au moment de l’Occupation…..

Avant le bombardement, il y a eu un exode très important car les gens étaient très paniqués, chez les beaux-parents de Mme Cuvillers, il y avait du monde partout (dans le grenier, dans les caves) Il y avait un sentier qui aboutissait à une grotte et les habitants de Vivonne venaient pour se cacher et se protéger.​Témoignage recueilli par Jean Roussel

Marcelle Merceron

Les réfugiés du Nord qui descendaient à voiture, à vélos, on les accueillait et il y en avait partout, caves, greniers,grottes, lits dans les écuries, dans le fenil.Témoignage recueilli par Jean Roussel