Le couvent des Carmes

Le couvent des Carmes

XVe siècle

 Le couvent des Carmes a été commandité par les Rochechouart-Mortemart dans le but d’y établir les sépultures de leur famille (ascendants et descendants). Son implantation pourrait justifier sa parenté avec l’initiative de Jean d’Archiac seigneur de Vivonne qui avait déjà fondé un couvent des Carmes à Poitiers. C’est un monastère dont la datation évoque l’année 1397 et sa fondation portée par Marguerite d’Amboise en 1489. Les Rochechouart ont regroupé leurs tombes à Vivonne. Le château et le monastère étaient chargés de garder couvent et sépultures


A l’initiative

 de Marguerite d’Amboise

XVI° siècle

  • 1562 : les protestants ravagent le couvent et son église
  • 1569 : château rasé et incendié en 1569 par Coligny et son armée (1)

Aujourd’hui occupé par la poste et la mairie, les bâtiments conventuels, et le cloître du monastère ont disparu. Un ensemble implanté sur une longue bande de terre entre la Vonne et l’actuelle rue des Carmes qui conduit à Sais. (2) Les moines détenaient un certain nombre de terres arrentées autour de Vivonne et du cirque de Giez. La totalité du couvent occupait une surface de 8000m2, ensemble implanté entre la Vonne et la rue des carmes actuelle, en direction de l’église de Sais.

 

8000 m2

près de la Vonne

l’église,

le moulin 

des Carmes

XVII° siècle

 Un ordre réformé

Les moines qui occupent le monastère sont des Carmes déchaux (déchaussés)   (3)

(réforme de Sainte Thérèse d’Avila) a priori gardiens des tombes. Ils sont au nombre de 10 personnes : six religieux, un prieur, deux valets, un petit serviteur de messe.

Des documents de l’époque et le « terrier » permettent de constater que des messes avaient lieu aux carmes tous les jours ordonnancés par les moines déchaux. Ils indiquent entre autres, le paiement des messes effectuées par les moines tous les dimanches à la chapelle de Cercigny (4)

Après les guerres civiles, Saux de Tavannes rétablit le Carmel et la chapelle, et les tombes sont restaurées. Elle fait remettre l’édifice dans son état initial, à peu près dans l’état actuel où résident la poste et la mairie.

En 1526, année de sa mort, s’achève la construction de la chapelle de Cercigny, qu’elle a commandée et qui doit pouvoir offrir à la population locale des services religieux

Les Cordeliers (Poitiers)

En 1620, considérant les temps plus sûrs, Jeanne de Saux de Tavannes fait élever un mausolée en marbre à la chapelle des Cordeliers à Poitiers (1595). A compter du décès de René de Rochechouart (1587), les défunts de la lignée Rochechouart seront enterrés à cet endroit.

Les tombes seront saccagées en 1791 à la révolution. (5)

 

  • (1) A.Lièvre. Histoire des protestants du Poitou
  • (2) F. Puissant : Vivonne. Origines, topographie et morphologie d’une petite ville du Haut-Poitou de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge : « un ensemble comprenant une église, un cloître très vaste, une grande salle… du chapitre ( ?) différentes pièces de vie, un four, des jardins et des espaces verts. »
  • (3) Cité par Jean Bouchet. Documents datés de 1711 découverts par M.Dorlac
  • (4) Le terrier. 1489. »Le frère Jehan Fortin procureur du couvent de notre dame des Carmes de Vivonne déclare avoir reçu de très haute et puissante dame de Mortemart et de Vivonne, la somme de 12 livres tournois, 6 provendiers de froment, et six provendiers de seigle mesure de Vivonne, pour l’aumônerie d’une messe dite chaque jour de l’an par les religieux dans leur église, pour le salut de feu Monseigneur de Mortemart. »
  • (5) Anatole de Vareuil Sommières. Le tombeau des Rochechouart : »Dom Fonteneau y a vu 25 cercueils parmi lesquels il désigne ceux de Mme de Montespan et de son frère le duc de Vivonne. »