C’est avec un réel enthousiasme que les membres du bureau de l’association ont accueilli devant l’office du tourisme plus d’une vingtaine d’adhérents qui avaient répondu à leur invitation avec une véritable curiosité naturelle et la volonté de recenser et de sauvegarder le patrimoine local. Chose promise chose due, grâce à une randonnée pédestre le secteur à reconnaître se situait au nord-ouest de Vivonne. Première découverte car l’association compte faire découvrir bien d’autres secteurs guidés, accompagnés d’analyses historiques, d’anecdotes, de commentaires judicieux voire humoristiques. Le parcours annoncé a commencé au bout de la rue du Goupillon où le groupe s’est vite retrouvé sur des chemins de terre détrempés. À partir de 14h30 le compte à rebours de l’histoire a commencé. C’est d’abord l’histoire plus proche de nous, celle de la maison où des jeunes filles se réfugiaient pendant l’occupation allemande (1940-45) qui a été présentée aux marcheurs. Puis le groupe s’est dirigé vers un abri de berger, et des cabanes en pierres sèches construites au XVIIIe et au XIXe siècle appelées « gaboureau », dans la Vienne et « loges » dans le nord du département. Ce sont des productions architecturales dans la mesure où elles allient des techniques de construction d’origine rurale (maçonnerie à pierres sèches, c’est-à-dire sans mortier) à des procédés de franchissement de l’espace (voûte de pierres encorbellées et inclinées, voûte clavée). Plus loin dans le temps, sous l’œil bienveillant du propriétaire, les randonneurs ont pu observer la ferme du Treuil et son pigeonnier (des milliers de boulins). Une ferme dont l’existence remonte à 1489 avec en façade une entrée avec un arc en accolade et une fenêtre datée de la fin du XVe siècle (dite à traverse).

Puis encore plus reculée dans le temps,