gaboureau (m) : nom donné, dans le département de la Vienne, aux cabanes à voûte en pierre sèche (puis aux grangettes couvertes de tuiles ou de paille de seigle sur chevrons édifiées dans les vignes);
loge: c’est le nom des anciennes cabanes de vigne du Barséquanais dans l’Aube (aussi appelées cadoles); sous la forme locale de louèges, c’est le nom de celles de l’Avalonnais et du Vézelien dans l’Yonne; c’est le nom des cabanes de vigne de Châteauneuf-sur-Cher et de Venesmes dans le Cher; c’est le nom de celles de la moitié nord de la Vienne (aussi appelées cayennes); la coexistence du terme avec d’autres noms vernaculaires montre qu’il possède une certaine valeur générique. Les cabanes en pierres sèches sont tout d’abord des productions « architecturales » dans la mesure où elles allient des techniques de construction d’origine rurale (maçonnerie à pierres sèches, c’est-à-dire sans mortier) à des procédés de franchissement de l’espace (voûte de pierres encorbellées et inclinées, voûte clavée). La voûte d’encorbellement est une technique et un procédé qui sont vieux comme le monde, mais leur ancienneté n’implique pas automatiquement l’ancienneté de l’édifice où ils sont employés.
Elles manifestent une variété des formes et une plastique originale imputables non seulement à la diversité géologique de leurs matériaux et à la variété de leurs fonctions mais aussi aux différences de savoir-faire et d’inspiration esthétique de leurs constructeurs.
On en dénombre plus d’une dizaine sur le territoire de vivonne et de ses environs. Très fragile au contact des roues de tracteur, par prévention, la commune de Vivonne a acheté une cabane comme témoin du passé, restaurée par les collégiens et l’association ARBATI.