La motte féodale du Treuil

La motte féodale du Treuil

Dans le petit-bois qui est au sud de la ferme du treuil on trouve une motte féodale circulaire ayant 20 m de diamètre au sommet. Elle domine de 4 m le point le plus bas du fossé qui l’entoure.

La motte apparaît comme le centre d’un système concentrique:

  1. la douve plus ou moins comblée est large de 5 m au niveau du sol.

2. Une couronne d’une vingtaine de mètres de largeur, limitée par une enceinte dont il subsiste deux quart de cercle : celui du sud est constitué par un fossé doublé d’un rempart de terre, celui du nord-est représenté seulement par un fossé en bordure duquel la couronne formule terrasse. Cette couronne est coupée à l’est, suivant une direction radiale de la douve à l’enceinte, par un puissant rempart de terre doublé d’un profond fossé.

Le fossé communique avec la douve de la motte, mais ne communique pas avec celle de l’enceinte. Il s’arrête actuellement un peu avant, pour laisser un passage. Au sud et au sud-est, la surface de la couronne présente des excavations qui sont parfois adossées à l’enceinte et qui font penser à des bâtiments disparus. Le propriétaire dit qu’on a trouvé des « briques » en ces lieux. Cependant dans le bois, on n’aperçoit guère de matériaux de construction. Il est vrai que si on avait utilisé les rognons de silex du terrain, ceux-ci ne sont pas de nature à laisser des vestiges durables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un fossé périphérique avec son talus de matériaux d’extraction. Mais comme il a subi des contraintes rectilignes des champs rectangulaires et des chemins qui encadrent le site, cette bordure probablement circulaire quand elle fut tracée ne montre plus ses courbures que dans les angles Sud-Est Sud-Ouest et Nord-Ouest. L’emplacement de cette motte n’a sans doute pas été déterminé par la vallée près de laquelle elle se trouve car le relief n’est pas assez accusé pour avoir de l’importance. Il faudrait plutôt en chercher l’origine dans l’histoire de la seigneurie du Treuil donc il est fait mention dans les archives historiques du Poitou et dont l’existence n’est plus attestée que par « le logis ».

cf .Proust Raymond: remarques sur les mottes et autres terrassements défensifs dans la région Poitou-Charentes, 

Bulletin de la société des Antiquaires de l’Ouest, 2e trimestre de 1978- 4e série-tome XIV. p. 405-456

 

 

 

 

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