La ferme du Treuil

La ferme du Treuil

La ferme du Treuil (commune de Vivonne) occupe l’ancien hôtel (ou hébergement) du Treuil, mentionné sous ce nom, en 1489 dans le Livre de Recettes de la seigneurie de Vivonne. L’hôtel ou hébergement (1) était la résidence du détenteur d’un fief, élevée par l’aristocratie, la plus modeste, généralement non fortifiée.
Le plan cadastral de 1824 montre un ensemble clos, comprenant l’hôtel et les bâtiments de l’exploitation agricole : granges et dépendances. On remarque sur sa façade ouest l’existence d’une tour escalier, disparue aujourd’hui.

L’ensemble offre plusieurs sources d’intérêt.

Tout d’abord, « l’hôtel », par sa façade sur mur gouttereau, qui attire le regard par sa porte principale surmontée d’un arc en accolade, datable de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle,  au nord par une porte à arc en plein cintre, datable du XVIIe siècle, au sud par une fenêtre longiligne à chanfrein datable elle aussi du XVe siècle et, enfin par les fenêtres de l’étage dont une à traverse, élément horizontal qui la divise en deux, une fenêtre étroite et haute, ouvrant sur un grenier, qui a été fermée par une grille dont  subsiste les trous de fixation, 

Au centre de la cour un puits profond de plus de 30 mètres assurait l'approvisionnement en eau.
Pigeonnier

Ils sont datables de la fin du XVe siècle ainsi que deux petites fenêtres à chanfrein ouvrant sur grenier. On note des éléments décoratifs en réemploi ou rapportés

L’autre source d’intérêt architectural est l’ensemble des granges, remises, notamment la grange élevée au nord du portail d’entrée qui se singularise par ses dimensions et son arc de décharge qui soulage le portail de la grange.

Les documents conservés aux archives départementales de la Vienne nous apprennent que ce fief s’étendait principalement au nord du bourg de Vivonne, entre le Clain et le fief de Goupillon.

Jean-Pierre Chabanne

 

 1.Philippe Durand: Glossaire du château au Moyen-âge; éditions confluences; octobre 2001.