L’histoire de Fernand Giraud né à Neuville, fils d’un chef-cantonnier de Vivonne, aviateur émérite, décédé le 28 juin 1932 et enterré au cimetière de Picanthème à Vivonne.
(Ce dossier doit son existence aux recherches administratives et. documentaires assidues de Claude Bétin)
Le contexte international
Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, l’aviation connaît un développement sans nul autre pareil. Il suffit pour cela d’évoquer la Compagnie générale aéropostale, généralement connue comme « l’Aéropostale ». C’est une compagnie aérienne française basée à Toulouse–Montraudan rachetée sous le nom de Compagnie générale aéropostale en 1927. Compagnie dont les actifs sont repris par l’État français en 1933 au sein d’un nouvel ensemble, la SCELA (Société centrale pour l’exploitation des lignes aériennes) qui sera dénommée plus tard Air France.
La liaison Europe-France-Amérique du Sud, la possession et le contrôle des lignes aériennes sont pour l’avenir d’une nation d’importance capitale. Une lutte est engagée entre l’aviation française et l’aviation allemande. Le tronçon Natal-Buenos-Aires voit le jour dès le 1er novembre 1927. La jonction entre les tronçons France-Afrique et le tronçon de l’Amérique du Sud se fait le 1er mars 1928.
Le franchissement des obstacles naturels suppose la création d’infrastructures : des terrains mieux organisés, des postes météorologiques et de la radiotélégraphie améliorés, des avions en constante amélioration sur le plan technique (puissance des moteurs, affinement du fuselage,…).C ’est dans ce contexte international, que du 8 avril au 15 juillet 1931 Fernand Giraud va participer à la conquête des voies aériennes de l’Afrique. La mission est composée de 4 personnes : Philippe D’Estailleur-Chanteraine, président du comité de l’Entente française, chef de mission, Fernand Giraud pilote, le lieutenant-colonel Weis navigateur, et le mécanicien Mirot. M. D’Estailleur-Chanteraine a une fonction éminemment diplomatique et veille à développer une collaboration internationale.