En ce dimanche 3 septembre à 17 heures nous sommes entrés en guerre contre l’Allemagne. L’annonce faite au son du tambour par notre garde champêtre monsieur Dubreuil, va bouleverser la vie de toutes les familles vivonnoises comme elle a bouleversé celle de tout le pays. Déjà, depuis plusieurs semaines on avait rappelé les clauses de réservistes. Je me souviens de ces journées, la pose des affiches et le départ des mobilisés.
Au son du tambour succède de celui, lugubre, du tocsin sonné par M.Henri Bruneteau-Guionnet. A partir de cette heure la vie active de Vivonne et de toute la commune s’arrête. Car dans certains ateliers et commerces, patron, ouvriers doivent rejoindre, rapidement leur lieu d’affectation. Dans le village les femmes restent seules avec les anciens et les jeunes. Tous vont faire en sorte que le travail continue.
Des agriculteurs doivent en plus, participer à l’effort national et ils voient leur précieux outil de travail, leurs chevaux réquisitionnés. Chaque bête était alors examinée et si elle était requise, comme ce fut le cas pour beaucoup, elle était dirigée sur un centre de rassemblement à Poitiers.